Poetry

Thousand Languages Issue 2

Hayden's Ferry Review

Horses on the Beach

Emelie Griffin

An orange flame pierced
and then remade the forest more like itself.
Sparks, like misplaced stars, drifted.
Then, swarmed. As if the sun
had thrown itself down. Sun
in an ancient sense: giver, taker.
The eye could not correct that orange cast.
Eye, a ravine
the world pours through.
With full force, what’s seen
strikes the mind. The mind
hurts, unsure how to lace
beauty with disaster.
How like love this is—
our attention rearing up
in sudden nearness to an end.
The animal nerve said away.
The horses felt shade becoming heat
and ran from it.
Until cool sand, ocean sliding up
to pool in the ruts their hoofs carved.
The black shapes of their damp heads
lifted and lowered in relief.
All that water, more
than they’d known was in the world.

Les Chevaux sur la Plage

Camden Beal

Translator's Note

Une flamme orange a percée
et puis a refait la forêt plus comme elle.
Les étincelles, comme des étoiles perdues, volaient.
Puis, volaient en essaim.  Comme si le soleil
s’était jeté vers le bas. Le Soleil
dans le sens ancien: donneur, preneur.
L'œil ne pouvait pas rectifier cette teinte orange.
L'œil, un ravin
à travers lequel le monde se verse
Avec une puissance maximale, ce qui est vu
attaque l’esprit. L’esprit
fait mal, incertain de comment lacer
la beauté avec la catastrophe.
Comment comme l’amour cela est –
notre attention qui se cabre
à la proximité d’une fin.
Le nerf animal a dit au loin.
Les chevaux sont senti l’ombre devenue chaleur
et se sont enfuis d’elle.
Jusqu'au sable frais, l'océan glissant
rempli les flaques que leurs sabots ont sculptées.
Les formes noires de leurs têtes humides
se lèvent et descendent en soulagement
Toute cette eau, plus
qu’ils ne le savaient dans le monde.

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