Epistle: Hagar

Sarah Ghazal Ali

Agate, Alyssum, Apricot—
simple pleasures I can still pronounce in this desert.

Love’s only dominion, the clear
well-walked path to drinkable water. I hesitate

to ask for answers, remembering the others forsaken in a basket, garden, well.

There’s no one left to write to
but I’d tell of the tree, its sweet shade

at high noon. The untorn snakeskin I found
while digging for wetness in the sand.

Against the crude mountains, his turned back whittled down by my calls.

I’ve learned to cull want
from wait,

to walk until water appears.

Épître: Hagar

Beatrice Szymkowiak

Agate, Alysson, Abricot––
Plaisirs simples que je peux toujours prononcer dans ce désert.

Le seul domaine de l’amour, la clarté
du sentier battu jusqu’à l’eau potable. J’hésite

à solliciter des réponses, me souvenant des autres
abandonnées dans un panier, un jardin, un puits.

Il ne reste personne à qui écrire
mais je raconterais l’arbre, son ombre suave

à midi. La mue intacte du serpent que j’ai trouvée
en creusant le sable en quête d’humidité.

Sur fond de montagnes brutes, son dos tourné
élagué par mes appels.

J’ai appris à séparer le désir
de l’attente,

à marcher jusqu’à ce que l’eau apparaisse.

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